L'association « EVENEMENT MAJ’EURE » s’appuie sur

L'association « EVENEMENT MAJ’EURE » s’appuie sur les enquêtes et analyse issues du diagnostic de territoire (source PST – CAF).

Cette analyse des problématiques et des besoins repérés sur le territoire résulte de l’ensemble de recueil des données selon les méthodes expliquées précédemment. Les points principaux mis en avant s’articulent autour plusieurs thèmes :

 L’éducation, et le temps libre des enfants et des jeunes

Questionnement, remarques, propositions des familles, des acteurs concernant :

• Réflexion sur les missions des centres de loisirs enfance,

• Le développement de partenariats entre les différents acteurs éducatifs du territoire,

• Le développement d’action de temps libre familial, des activités parents enfants pour les jeunes enfants,

• Le suivi et l’accompagnement scolaire (la réussite scolaire un enjeu important pour les familles et les jeunes),

• L’Accompagnement des jeunes dans leur temps libre (lieu d’accueil, loisirs, écoute),

• Les conduites déviantes chez les jeunes (dégradations, conduites à risques (alcool, tabac, sécurité routière….)

 Animation de la vie sociale sur le territoire

• Souhait de lieux d’écoute et/ou d’échanges : aspect soulevé autant par des jeunes, que des adultes,

• Souhait de voir se développer des animations culturelles, des temps de convivialité,

• Absence de manifestation fédératrice sur le quartier.

Des situations de fragilité socio- économique à prendre en compte

• La composition de l’habitat, notamment l’accession à la propriété peut fragiliser des familles,

• Les situations de monoparentalité en progression constante,

• La croissance du nombre de personnes vivant seules,

• Des situations d’isolement social (personnes âgées, femmes gardant leur enfants, chercheurs d’emploi)

• La progression du chômage et des emplois précaires.

Le projet « d’EVENEMENT MAJ’EURE » s’adresse à tous publics dans la mixité sociale des classes d’age, avec une attention particulière pour les population victimes de l’exclusion sociale et urbaine.

En prenant l’exemple du quartier de Navarre, si celui-ci bénéficie globalement d’une situation socio-économique plus favorable que la ville d’Evreux dans sa globalité, certaines données dénotent toutefois des évolutions et des spécificités qu’il convient de prendre en compte :

· Une croissance démographique constante.

· L’existence d’une population adolescente importante (-25 ans).

· La tendance au vieillissement de la population (+60 ans).

· Les situations marquées de mono parentalité et d’isolement.

· Une stagnation de logement sociaux.

· La croissance du chômage.

· Le caractère excentré du quartier et de certains secteurs d’habitat.

Ces éléments constituent autant d'angles d'approche sur des enjeux d'adaptation des services aux besoins des habitants, d'intégration des populations nouvelles et de consolidation du lien social.

La population

En 1999, la population totale du quartier de Navarre s’élève à 6 567 habitants. Entre 1982 et 1999, Navarre a gagné 1 063 habitants soit une augmentation de 19,30 % de sa population.

Evolution et répartition par grands groupes d’âge de la population de Navarre

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En centrant l’analyse à partir des constats du PST de Navarre  (indicateurs CAF), on dénote une augmentation de la population et notamment chez les jeunes.

Cette augmentation de population, qui touche particulièrement les 20-39 ans, est perceptible au niveau de toutes les tranches d’âge mis à part les + de 60 ans. Entre 1982 et 1999, on constate que la population de Navarre a rajeunit : les – de 25 ans représentent 34,76 %.

En dépit de cette relative jeunesse, on constate également un poids plus important des plus de 60 ans qui représentent 17,1 % de la population (contre 15,8 % sur l’ensemble de la ville)

La population active et l’emploi

La population active regroupe les personnes en âge d’occuper un emploi : les personnes de plus de 15 ans, les chômeurs, les militaires du contingent. Elle regroupe 3286 personnes en 1999 sur Navarre, soit 60,6 % de la population. C’est un taux d’activité relativement élevé, légèrement supérieur à celui d’Evreux (60,1%).

Certains indicateurs montre, que la population du quartier se stabilise dans la classe moyenne en comparaison avec les données communales. Cependant ce constat est à nuancer.

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Par rapport à 1990, le taux d’activité a augmenté de 1,7 %, en raison de l'accroissement des classe d’âges jeunes sur le quartier.

Sur Navarre, au cours de la dernière période inter censitaire, on constate une hausse du nombre de chômeurs. On relève un taux de chômage particulièrement élevé chez les jeunes âgés de 16 à 25 ans : il est de 25 % pour les16-19 ans et de 17,6 % pour les 20-24 ans.

Au niveau de la répartition des actifs de Navarre selon les grands secteurs d’activités, elle est en 1999 similaire à la situation de la ville dans son ensemble :

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Les catégories socioprofessionnelles des habitants du quartier de Navarre en 1999 sont également représentatives de la ville d’Evreux[1] :

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La sur-représentation du tertiaire s’explique par un nombre important d’emplois découlant du rôle de capitale administrative qu’exerce Evreux.

L’analyse des revenus de la population (CAF) fait ressortir que certaines catégories de population peuvent se retrouver à la marge des processus d’insertion sociale ou/et économique.

Allocataires CAF

En 1999, Evreux compte 11 724 allocataires CAF pour 54 076 habitants, soit 21,50 % de la population. Navarre se situe dans cette fourchette : le quartier recense 1345 allocataires CAF sur 6567 habitants ce qui représente 20, 50 % de la population. On retrouve 70 % d’entre eux parmi les deux tranches de quotient inférieur (22 % Qf de 0 à 305 € et 48 % Qf de 305 à 549 €).

Sur Navarre, 52 % des allocataires sont isolés sans enfant contre seulement 44% sur Evreux et 48% des allocataires bénéficient de l’Aide Personnalisé au Logement (APL).

On recense également 32 bénéficiaires du Revenu Minimum d’Insertion (RMI) à Navarre.

Même si les indicateurs ne sont pas dans la zone rouge, du fait qu’elles sont multiformes, les conséquences vécues par la population peuvent être des facteurs de rupture pouvant alors retentir sur la vie familiale et sociale.

La répartition des ménages selon leur taille

L’augmentation de la population se répercute évidemment sur le nombre de ménages qui croît de 16,5 % entre 1990 et 1999.

 Répartition des ménages selon leur taille en 1999

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Sur le quartier les ménages de 1 personne sont les plus importants. Ce phénomène engendre un sentiment d’isolement qui peut expliquer les demandes d’activités de la part de la population des 30 à 60 ans. Il y a 140 jeunes femmes de moins de 25 ans qui vivent seules.

Les familles monoparentales représentent presque 10 % des ménages avec une majorité de femmes comme parents référents (83 %). Néanmoins, on note que 32 hommes élèvent seuls leur(s) enfant(s).

La population étrangère

Bien qu’en légère augmentation par rapport à 1990, la population étrangère est peu importante sur Navarre : le quartier a gagné 33 personnes étrangères pour 65 ménages.

La population étrangère de 1982 et 1999

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Les jeunes de la deuxième génération, français par acquisition, représentent 62 ménages sur le quartier. Néanmoins, ces chiffres sont en deçà de la réalité car il ne tiennent pas compte de l’évolution démographique récente. En effet, de nombreux habitants des nouvelles constructions (secteur « Quinconces  et Laénnec») sont des français de deuxième génération originaires des quartiers de La madeleine et de Nétreville.

On retrouve un pourcentage élevé de familles étrangères parmi les ménages de 6 personnes et +.

Répartition de la population étrangère selon la nationalité

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Les communautés étrangères les plus importantes sont algérienne et marocaine devant les portugais.

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[1] Cf. pages INSEE pour plus de précisions.